L'école Shotokan
Le shotokan, comme les autres arts martiaux, est traditionnellement divisé en trois parties : le kihon ou « fondements », le kumite, et le kata (formes ou modèles des mouvements). Les techniques de shōtōkan dans le kihon et les kata sont caractérisées par des positions profondes et longues qui fournissent la stabilité, mouvements puissants et position renforçant les jambes. La force et la puissance sont souvent démontrées au moyen de mouvements plus lents et plus retenus. Les techniques de kumite reflètent ces positions et mouvements à un niveau moins élevé, et sont davantage « libres » et flexibles.
Funakoshi considérait que les arts martiaux traditionnels (tels que le sumo, le jujitsu et le kenjutsu) concentraient trop leurs formes sur le combat, et il a voulu rendre le shōtōkan moins axé sur le combat et plus sur la santé, la respiration, la libération d’énergie ainsi que la maîtrise du corps et de l’esprit. Pour Funakoshi, « le but réel du Karaté n’est pas la victoire, mais le perfectionnement du caractère ».
KIHON (Fondement, base)
Les « kihon » sont des mouvements exécutés seul et en ligne dans des aller-retour sur le tatami. Chaque professeur montre un ou des mouvements, simples ou complexes selon le niveau du cours, mouvements qui peuvent être variés à l’infini. Il est habituellement pratiqué en se déplaçant et en exécutant une combinaison de techniques. Le kihon est un aspect central du shōtōkan. Tous les kata sont en effet construits à partir du kihon. Le kihon est aussi utilisé pour le passage de la ceinture noire pour les personnes de moins de 18 ans (en France), pour éviter une confrontation, qui normalement, a lieu contre des adultes. Pour le passage des grades de ceinture noire le jury qui évalue le pratiquant donne oralement un enchaînement de plusieurs coups et positions en japonais à effectuer dans son intégralité et le mieux possible.
KUMITE
signifie "Combat" en japonais. Il existe plusieurs sortes de KUMITE. Voici les trois principales : KIHON KUMITE : combat avec avertissement préalable des techniques qui seront utilisées. KUMITE : combat libre (sans avertissement préalable). SHIAI KUMITE : combat orienté pour la compétition.
KATA
Un kata de karaté se présente comme une suite de 20 à 60 techniques toujours exécutés de la même façon, il sont destinés à transmettre les principes originels des différents Budos. Selon le degré de difficulté du kata, le karatéka effectue des techniques qui simulent un combat établi selon un cheminement précis contre plusieurs adversaires. Bien sûr, ils sont imaginaires, mais chaque technique doit être exécutée avec l'état d'esprit d'un combat réel. Ainsi, certaines techniques du karaté ont été développées dans un contexte bien particulier; par exemple les tobi-geri (coup de pied sauté) étaient utilisés pour désarçonner un Samouraï à cheval. Les katas formaient jusqu'à la dernière guerre, avec les assauts conventionnels, la seule forme d'enseignement du karaté; ils contiennent toutes les techniques transmises par les maîtres, et en y consacrant du temps le karatéka peut y découvrir une importante source de progression. L’idée même que vous êtes en train de réaliser une technique qui a été transmise de maître à élève depuis 50 ans et dans certains cas depuis 400 ans, est fascinante et peut apporter de l’humilité. Ces exercices apportent bien plus que de la sueur et de la fatigue au karatéka, ils apportent une impression de perpétuité.